Par Bertrand Huchot ND.A., M.Sc.
Est-ce seulement un effet de mode ou y a t-il des fondements à ce mode de consommation qui a pris et continue de prendre de plus en plus d'ampleur?
Le biologique touche maintenant de plus en plus d'aliments, légumes, fruits, céréales et produits céréaliers.
Force est de constater que la consommation d’aliments biologique n'est plus le seul fait d'une poignée d'idéalistes en mal de nature. Parler de conscience biologique n'est pas un vain mot.
Le besoin de revenir a plus de transparence, d'un impact écologique modéré, de retrouver une forme de contrôle (même limité) sur la qualité des aliments que nous consommons mais aussi bien sûr le besoin d'une plus grande qualité nutritive sont les principaux arguments des consommateurs.
Vouloir parler santé ne peut plus aller sans parler alimentation, cela commence à être accepté par tous. Notre organisme, fantastique création de la vie, a des besoins précis en nutriments. Si ceux-ci ne sont pas respectés, l'équilibre de l'organisme est mis en danger. Tout cela est logique.
Les études scientifiques sont parfois contradictoires mais sembleraient confirmer un léger avantage nutritif en ce qui concerne les nutriments de base pour les produits biologiques(1).
Mais rien n’est dit cependant au sujet sur les oligo-éléments. Et c’est gênant. Que sont-ils au juste ? Ce sont des minéraux présents à l’état de traces dans le corps humain, ainsi que dans le sol ou dans l’eau de mer. Leur caractère essentiel à la biochimie du corps humain n’est pas du à leur quantité mais à leur présence. Et leur absence s’avère néfaste pour la santé. L’agriculture moderne est comme le reste de notre société, prise dans un mouvement de production sans fin. Qui se soucie de la régénération des sols ? Par le passé un champ cultivé une année était laissé en repos, en jachère, un ou deux ans. De façon à laisser la nature faire son travail. Malheureusement le temps est devenu un luxe. Aucun engrais ne peut se prévaloir d’une composition digne d’une terre non cultivée. D’où viennent les minéraux contenus dans les légumes, fruits et autres céréales si ce n’est du sol ? Et un sol cultivé sans repos s’épuise, ses composants disparaissent.
Par ailleurs d’autres études montrent une différence notable dans la richesse en composés d’anti-oxydants dont l’intérêt primordial est clairement établi.
Comment imaginer qu’un légume ou fruit qui a été cueilli vert et stocké dans un container afin de faire le tour du monde puisse être plus bénéfique que son alter ego mûri (tout simplement) à la lumière et chaleur du soleil ?
Un point sur lequel tous s’accorde est que les produits biologiques ont plus de goût. Et qu’est ce qui est à l’origine du goût si ce n’est sa composition ?
Nous devrions (ré)apprendre à écouter notre corps : s’il préfère tel aliment, c’est peut-être qu’il lui convient mieux. Plus de goût, plus de nutriments, plus de vitalité, la réponse est claire.
Parler biologique amène forcément a parler des produits chimiques utilisés par l'agriculture conventionnelle: pesticides, herbicides (ainsi que antibiotiques et autres résidus d’antibiotiques et médicamenteux en ce qui concerne les viandes)....
Le«niveau intensif d’utilisation de ces composés est tel qu’on ne peut le compter comme quantité négligeable. Ces composés chimiques n’ont assurément pas leur place dans notre organisme, ils sont la source d’une accumulation importante de toxiques.
Ils sont même à pointer du doigt dans de nombreuses pathologies, cancers inclus (1).
Les consommateurs ont donc raison de se diriger vers les produits «bio».
Bien sûr, si vous pouvez manger local et vous assurez de la provenance de vos légumes, c’est encore mieux. L'idée des paniers de légumes fournis de façon hebdomadaire par des fermes biologiques découle d'un vrai bon sens: se nourrir sainement tout en encourageant la production locale.
Manger local, permet de consommer des produits de saisons. Ceux-ci sont exactement adaptés à nos besoins. Notre terre qui régit d'innombrables écosystèmes différents, "sait" ce qui est "bon" pour les habitants de cet écosystème. Notre "intelligence" nous a déjà éloigné sensiblement de ses lois. Les conséquences en terme médical sont très évidentes pour qui veut le reconnaître. Il existe un certains bon sens qu'il serait urgent de retrouver. Et le «bio», que l’on devrait qualifier de «normal» ou «naturel» est un grand pas dans ce sens.
(1) Ben Brook C, Zhao X et al. New Evidence Confirms the Nutritional Superiority of Plant-Based Organic Foods. State of Science Review (The Organic Center), mars 2008, États-Unis.
(2) Mitchell AE, Chassy AW. Organic Agriculture: Does It Affect Antioxidants and Nutritional Quality ? The Soy Connection, vol. 12, no. 4, Fall 2004. [Consulté le 27 juillet 2005].
(3) Voir les travaux du Médecin Cancérologue Belpomme. (www.artac.info)
Bertrand Huchot ND.A.| InfoNaturel.ca | produits naturels Le 28 décembre 2010 | Consultez mon profil pour plus d'information.
