Par Lorna R. Vanderhaeghe En collaboration avec Ginette Pelletier, naturopathe, ND.A. Kystes ovariens, Syndrome des ovaires polykystiques et cancer ovarien   Kystes ovariens Les kystes ovariens sont très communs et sont souvent asymptomatiques. Chaque mois, plusieurs follicules, contenant chacun un ovule, se développent à l'intérieur des ovaires. Un pic d'hormone lutéinisante et d'hormone folliculostimulante contribue à la libération de l'ovule et provoque du même coup une hausse du taux de progestérone. Si l'ovule n'est pas fertilisé, le cycle recommence. Parfois, aucun ovule n'est libéré. Dans cette situation, aucune progestérone n'est sécrétée et le taux d'œstrogène augmente.

Les follicules se transforment alors en poches remplies de liquides ou en kystes qui grossissent de mois en mois, jusqu'à ce que la progestérone soit sécrétée de nouveau.

Les kystes peuvent apparaître en peu de temps et disparaître aussi rapidement. Ils peuvent être seuls ou en groupes, petits ou gros (ils peuvent atteindre la taille d'un citron). Souvent, quand les kystes ont quelques centimètres de diamètre, les médecins recommandent la chirurgie. Cependant un régime alimentaire adéquat et des suppléments alimentaires appropriés peuvent faire diminuer les kystes ou même les faire disparaître. Les risques de cancer augmentent quand les kystes deviennent durs. Le cancer ovarien est rare, mais il est difficile à diagnostiquer et les taux de rémission sont bas.

Parfois un follicule réussit à faire croître des tissus ou des cellules cutanées à l'intérieur du kyste. Les kystes de ce type ne disparaissent pas d'eux-mêmes et doivent être enlevés par une chirurgie.

Symptômes

Souvent, les kystes ovariens ne sont détectés que lors d'un examen pelvien ou d'une échographie. Il est très important de passer votre test PAP annuel car les médecins font un examen pelvien en même temps. Celles qui présentent des symptômes ressentiront de la douleur, une sensibilité à la palpation ou une sensation constante d'ulcération ou de brûlure à l'abdomen, localisée dans le bas de l'abdomen, à droite ou à gauche. La douleur peut se produire pendant l'ovulation ou durant les relations sexuelles. Si un kyste éclate dans la cavité pelvienne, du sang et du liquide s'écouleront, entraînant probablement de la douleur.

Causes

Les kystes ovariens se produisent quand il y a un déséquilibre hormonal. La dominance d'œstrogène, causée par une mauvaise élimination des déchets au niveau du système lymphatique, du côlon, du foie et des reins est un facteur. Un traumatisme émotif ou physique, un stress prolongé et même l'exercice violent peuvent causer une augmentation de l'œstrogène. Un régime alimentaire riche en viande et produits laitiers est également responsable d'une hausse du taux d'œstrogène. Les kystes qui se produisent après la ménopause devraient être examinés par le médecin, car le risque qu'il s'agisse de kystes cancéreux et plus élevé. L'utilisation de médicaments contre l'infertilité ou de contraceptifs oraux, ainsi que le fait de ne jamais avoir été enceinte augmentent les risques de cancer des ovaires.

Syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOP) est un désordre qui se manifeste par la présence de nombreux kystes remplis de liquide et par un taux d'hormones mâles anormalement élevé. Un surplus d'hormone lutéinisante augmente la production d'hormones masculines qui peuvent causer des problèmes d'acné et une augmentation de la pilosité.

Affectant jusqu'à 10 % de la population des États-Unis, le syndrome des ovaires polykystiques est la dysfonction hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de se reproduire. Puisqu'il arrive souvent que les ovules ne soient pas libérés, la fertilité est problématique. Si la grossesse survient, elle se termine souvent par une fausse couche dans les trois premiers mois ou est associé au diabète gestationnel. La maladie semble avoir une composante héréditaire. En effet, 20 % des mères et 40 % des sœurs de celles qui souffrent de SOP sont également atteintes à des degrés variables. À l'approche de la ménopause, la baisse de production d'androgène mène à un cycle menstruel plus normal. S'il n'est pas traité, le SOP peut mener au cancer de la paroi utérine. Les femmes atteintes de SOP présentent également un risque accru de devenir diabétiques de type 2 et de souffrir de maladies cardiovasculaires et d'hypertension.

Symptômes

Le SOP se manifeste habituellement par l'apparition d'une forte pilosité sur le visage et le torse et par des niveaux plus élevés d'hormones mâles androgènes quand la glande pituitaire libère un surplus d'hormone lutéinisante. L'acné et la peau grasse sont également visibles. Les ovaires sont généralement agrandis et contiennent plusieurs kystes. Les symptômes se manifestent souvent à la puberté, quand les menstruations doivent commencer. Des menstruations irrégulières avec des saignements abondants peuvent se produire. Le SOP peut aussi causer l'absence de menstruation. L'infertilité est plus fréquente chez les femmes atteintes de SOP.

Causes

Bien qu'il ait historiquement été considéré comme un problème gynécologique, des recherches récentes montrent que le SOP est lié à l'hyperinsulinémie (surproduction d'insuline) et à un métabolisme déficient du glucose. Il n'est donc pas surprenant que plus de 65 % de femmes qui souffrent de SPO soient obèses. Des études indiquent que la puberté précoce (le bourgeonnement des seins et l'apparition de poils pubiens) est liée à l'hyperandrogénie ovarienne et à la résistance à l'insuline. Les médecins essayent généralement de déterminer si une tumeur est responsable de la surproduction d'hormones mâles. Des anomalies de la thyroïde et de la prolactine devraient également être envisagées comme causes possibles de l'aménorrhée (absence de menstruations).

Comme le surplus de poids semble jouer un rôle important, celles qui souffrent de SOP devraient maigrir graduellement, en adoptant une bonne alimentation et en faisant de l'exercice régulièrement. Elles diminueront ainsi les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Cancer ovarien

Le cancer des ovaires est le 5e cancer le plus diagnostiqué. Il compte pour 5 % de décès dus au cancer. Environ 1 femme sur 70 sera atteinte de cancer des ovaires. Ce cancer a été surnommé « tueur silencieux ». Des symptômes vagues le rendent difficile à détecter, lui permettant ainsi d'envahir d'autres tissus. Normalement, le cancer ovarien frappe entre l'âge de 50 et 70 ans, et son taux de mortalité est d'environ 60 %. Les femmes doivent donc en connaître les symptômes de sorte qu'elles puissent consulter et se faire traiter le plus tôt possible.

Symptômes

Les symptômes du cancer des ovaires peuvent imiter des maladies communes et sont souvent assez vagues. Selon la Société canadienne du cancer, les symptômes d'un cancer des ovaires débutant sont un malaise léger dans la partie inférieure de l'abdomen, la sensation d'avoir les intestins remplis, des flatulences, un besoin fréquent d'uriner, des problèmes digestifs, la sensation d'être rassasiée après un repas léger, la lombalgie et les pertes vaginales. Les symptômes d'un cancer plus avancé sont des douleurs lors des relations sexuelles, des saignements anormaux, des diarrhées ou de la constipation, des douleurs abdominales, des vomissements, des nausées et de la fatigue. Une accumulation de liquide dans l'abdomen donne l'impression d'être serrée dans des vêtements qui étaient jusque-là de la bonne taille. À ce stade, les femmes atteintes peuvent devenir anémiques ou perdre du poids.

Les tests qui permettent de diagnostiquer le cancer ovarien sont simples. Il s'agit de l'analyse sanguine CA-125, de l'examen pelvien et de l'échographie vaginale. Beaucoup de médecins croient que l'analyse du sang CA-125 n'est pas fiable, mais l'Association nationale du cancer ovarien la recommande. En 1983, une étude de l'université de Harvard a démontré l'existence d'un taux élevé de CA-125 chez 80 % des femmes atteintes de cancers ovariens au stade trois ou quatre. Le test n'était pas fiable aux stades un et deux du cancer, et les résultats du test peuvent également êtres élevés chez les femmes ayant des fibromes ou souffrant d'endométriose. En dépit de ses imperfections, c'est le meilleur test que nous ayons, surtout lorsqu'il est utilisé en combinaison avec l'échographie vaginale. Heureusement, le test CA-125 est couvert par l'assurance maladie du Québec. La chirurgie exploratoire est la seule méthode infaillible pour détecter le cancer des ovaires.

Conseils pour une meilleure santé

- Voir les conseils pour l'Endométriose.

- La perte de poids est essentielle pour celles qui sont atteintes de syndrome des ovaires
polykystique. Voir Diabète, pour des conseils afin de normaliser le taux d'insuline et améliorer la résistance à l'insuline.

Lorna Vanderhaeghe

AVIS:

InfoNaturel a retiré les recommandations diffusées dans le cadre de cet article car elle ne s'appuient pas sur des connaissances scientifiques établies et n'a pas été validées par le Comité Editorial.

InfoNaturel.ca | La santé des femmes le 11 janvier 2011, édition révisée en Juillet 2011 par le comité éditorial.

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